THE ROCHYES – Le pays des ours

27/08/2013 08:59

Dès notre arrivée dans les montagnes rocheuses, on s’est mis à chercher des yeux les ours dont on entendait tellement parler. Une des premières infos  était : « Vous n’êtes jamais très loin d’un ours. ». Une grande partie des randonnées était interdits au public à cause de la présence des ours. I on franchissait la barre sans prendre des précautions, on était passible d’amendes : 25000 euros.

La consigne était :

  • Pour une randonnée : être au moins 4 personnes, porter un spray poivré (bombe anti-ours) et faire du bruit tout au long de la randonnée.
  • Pour faire du camping : la nourriture doit être au moins à 50m de la tente, à 4m du sol, et à 1,3m du tronc d’arbres.  L’aire pour cuisiner et manger doit se trouver aussi à 50m de la tente et de la nourriture.
  • Ne pas mettre des produits parfumés
  • Ne pas laisser de la nourriture dans la voiture pour éviter que l’ours la casse.

Compte rendu de tout ça, dans les montagnes ça craint et nous n’avons pas mis longtemps à choisir les auberges de jeunesse au lieu du camping. Cela serait dommage de se faire attaquer par notre host les premiers jours de voyage autour du monde.

 Les 3 premiers jours dans les Rochyes nous n’avons point vu d’ours, et on était un peu dessus (même si tout le monde évitait la rencontre). En fait, on avait envie d’en voir, mais pas de tomber devant pendant une randonné. On regardait par tout durant la journée, en visitant les lacs et les parcs. Toujours pas d’ours, mais on a quand même vu des cerfs, des wapitis, des mouflons d’amérique, des coyotes, des écureuils roux, des spermophiles du Columbia… (regardez les photos c’est plus simple).

Afin de remédier à cet échec des cascadors, nous avons changé de stratégie. D’après les infos récoltées à droite à gauche auprès des randonneurs, les animaux sortent plus particulièrement à l’aube et au crépuscule. Nous avons choisi, pour notre première expédition, le crépuscule. À peine sorti de l’auberge (qui était dans la forêt), nous avons commencé à voir des animaux. Puis en sortant de la ville, sous la pluie, ce n’était pas un sanglier mais un ours qui traversa la route devant la voiture (juste le temps de prendre des photos furtives). Et on a gagné la soirée. Enfin, ils existaient ; beau, grand, gros, et le pire, il ne paraissait pas méchant (au moins dans la voiture). On était seulement à quelques mètres du centre-ville !!! Cette nuit-là, on a rêvé des ours.

Puis le lendemain, content du succès de la veille, nous sommes repartis en safari voiture. D’autres on fait la même chose, puisqu’en descendant vers un lac, devant une clairière, il y avait plusieurs voitures arrêtées (signe qu’il avait un animal) ; vu le nombre, c’était bien une star. Et oui, un magnifique ours noir cette fois qui se baladait de buisson en buisson et qui mangeait ses petits fruits préférées.

Comment les ours se nourrissent:

En fait, les ours n’ont qu’un seul but en tête : se nourrir, parfois jour et nuit. Ils mangent, sans blague, 250.000 baies par jour (35.000 calories). Cela va servir pour passer les hivers très durs du Canada.

L’ours a besoin d’un écosystème intact pour survivre. C’est pour cela qu’au Canada, tout est mis en œuvre pour qu’ils ne soient pas dérangés par l’humain. On dirait que l’homme passe en deuxième position. S’il y a un accident entre un humain et un ours, ils déclarent (dans le cas où l’ours doit être tué) une perte pour l’écosystème. On doit alors éviter tout contact avec l’ours. On était dans les pays des ours (et aussi des wapitis, des mooses, des caribous) et ce sommes nous, les hommes, les étrangers. Et ils nous le font très bien comprendre !!

Une première remise en question pour nous remettre à notre place face à la nature.